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La transformation numérique du secteur de la santé a profondément modifié les pratiques médicales et administratives. Parmi les évolutions majeures, le dossier informatisé du patient (aussi appelé dossier patient informatisé) s’impose comme un outil central dans le suivi et la coordination des soins.
Il remplace progressivement les dossiers papier traditionnels et s’inscrit dans une dynamique plus large visant à améliorer la qualité des soins, à fluidifier les échanges entre professionnels et à renforcer l’accès sécurisé aux données médicales.
Comment fonctionne ce dossier ? À quoi sert-il ? Et surtout, comment garantir la sécurité et la conformité réglementaire des données de santé qu’il contient ? Cet article vous apporte un éclairage clair et pratique sur le sujet.
Le dossier patient informatisé (DPI) désigne un système numérique qui centralise l’ensemble des informations de santé d’un patient dans un format électronique sécurisé. Il convient de distinguer le DPI du Dossier médical partagé (DMP), deux approches distinctes du dossier médical du patient, qui constitue une initiative spécifique du système de santé français permettant aux patients de disposer d’un espace numérique centralisé accessible via l’Assurance Maladie.
Un dossier informatisé du patient comprend par exemple :
L’utilisation d’un dossier informatisé du patient apporte des avantages significatifs aux professionnels de santé. L’accès rapide à l’historique médical complet permet une prise de décision plus éclairée lors des consultations. La coordination des soins s’améliore grâce au partage facilité d’informations entre différents spécialistes et établissements.
Les patients bénéficient d’une meilleure prise en charge grâce à la continuité des informations médicales, particulièrement lors de changements de médecin ou d’urgences. La réduction des erreurs médicales constitue un avantage majeur, car les données de santé informatisées limitent les risques de mauvaise interprétation liés à l’écriture manuscrite.
La diminution des redondances d’examens représente également un bénéfice tant économique que médical pour les patients.
Les dossiers patients informatisés doivent être hébergés chez des prestataires certifiés Hébergeurs de Données de Santé (HDS) en France, garantissant un niveau de sécurité adapté à la sensibilité des informations médicales. La sécurisation repose sur le chiffrement des données, l’authentification forte des connexions et la traçabilité des accès.
L’efficacité d’un système de santé numérique dépend largement de son intégration avec les logiciels de gestion de cabinet existants (local ou en ligne). L’interopérabilité entre différentes structures de soins permet un échange fluide d’informations, évitant la ressaisie de données et garantissant la cohérence des informations.
Le déploiement des dossiers patients informatisés s’inscrit dans un cadre réglementaire strict en France. La loi de modernisation du système de santé de 2016 a renforcé les obligations relatives à la dématérialisation des données de santé.
Le RGPD, applicable depuis 2018, complète ce dispositif en imposant des règles spécifiques pour le traitement des données de santé, considérées comme des données sensibles nécessitant une protection renforcée (article 9).
Le programme « Ma Santé 2022″ a marqué une étape importante dans la transformation numérique du système de santé français. L’espace numérique de santé, déployé progressivement depuis 2022, vise à donner à chaque français un accès sécurisé à ses données de santé.
Ces initiatives publiques accompagnent les établissements de santé dans leur transition numérique tout en harmonisant les pratiques au niveau national.
Le dossier patient informatisé s’inscrit aussi dans l’Espace Européen des Données de Santé (EHDS), une initiative de la Commission européenne visant à faciliter le partage sécurisé des données de santé entre pays membres, pour les soins, la recherche et l’innovation. L’EHDS prévoit notamment :
Les établissements doivent anticiper ces évolutions pour assurer la compatibilité de leurs systèmes à l’échelle européenne.
La sélection d’un dossier informatisé du patient doit répondre à plusieurs critères essentiels. La conformité réglementaire constitue un prérequis incontournable : certification HDS de l’hébergeur, respect du RGPD, et conformité aux référentiels de sécurité.
L’adaptation aux besoins spécifiques de l’établissement (spécialités médicales, taille, organisation) guide également le choix. L’évolutivité du système et la qualité du support technique représentent des facteurs déterminants pour un investissement à long terme.
Un plan de conduite du changement structuré facilite l’adoption du nouveau système. Cette démarche commence par la sensibilisation des équipes aux bénéfices du dossier patient informatisé, suivi d’une formation progressive adaptée aux différents profils d’utilisateurs.
L’identification de référents numériques au sein des équipes médicales favorise l’accompagnement des collègues moins familiarisés avec les outils numériques.
La responsabilité de la gestion des données de santé doit être clairement définie au sein de l’établissement. La nomination d’un délégué à la protection des données (DPO) est souvent obligatoire pour les établissements de santé.
La traçabilité des accès et des modifications apportées aux dossiers patients constitue une exigence réglementaire essentielle. Des procédures claires doivent définir qui peut accéder à quelles informations et dans quelles circonstances.
Le dossier informatisé du patient représente un pilier de la modernisation du système de santé français. Ses bénéfices justifient la possibilité d’investissements nécessaires et une approche méthodique intégrant les aspects techniques, humains et réglementaires.
Le DPI (Dossier Patient Informatisé) est un système interne à un établissement ou cabinet médical, tandis que le DMP (Dossier Médical Partagé) est une initiative nationale permettant l’alimentation du DMP par différents professionnels et le partage d’informations entre tous les professionnels de santé français.
Seuls les professionnels de santé impliqués dans la prise en charge du patient peuvent accéder à son dossier, dans le respect du secret médical et du principe de besoin d’en connaître.
Les données sont protégées par le chiffrement, l’authentification forte, la traçabilité des accès et l’hébergement chez des prestataires certifiés HDS. Le RGPD encadre strictement leur utilisation.
Non. Les données de santé sont collectées et traitées sans consentement explicite, car leur traitement est nécessaire à la mission de soins assurée par les professionnels de santé (article 9.2.h du RGPD)
En revanche, le patient doit être informé de ce traitement et conserve certains droits (accès, rectification, etc.).
Non, il n’est pas légalement obligatoire, mais il est fortement recommandé. Le référentiel de certification de la HAS exige une tenue rigoureuse, sécurisée et accessible du dossier patient. Le DPI est la solution la plus adaptée pour répondre à ces critères. Sans DPI, un établissement risque de ne pas être certifié, ce qui peut nuire à sa crédibilité.
Le choix doit se baser sur la conformité réglementaire, l’adaptation aux besoins métier, la facilité d’utilisation, l’interopérabilité, le coût total de possession et la qualité du support technique
Les risques incluent les violations de confidentialité, les erreurs médicales dues à des données incorrectes, les sanctions réglementaires et la perte de confiance des patients. Une formation appropriée et des procédures claires limitent ces risques.
En tant que DPO externe déclaré à la CNIL et expert du secteur santé, Dipeeo prend en charge la conformité RGPD de plus de 150 acteurs de la Santé en France.
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