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Démonstration
Pour traiter votre demande, nous devons traiter vos données personnelles. Plus d’informations sur le traitement de vos données personnelles ici.
Depuis l’entrée en application du Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) en 2018, les droits des personnes sont devenus un pilier essentiel de la protection des données personnelles. Ce règlement européen vise à redonner aux individus un véritable contrôle sur l’usage de leurs données, dans un contexte où celles-ci sont collectées et traitées à grande échelle par les entreprises, les administrations ou les services en ligne.
Chaque personne concernée par une collecte de données bénéficie de droits garantis par la loi, que les organismes doivent respecter : accès, rectification, effacement des données, portabilité des données, limitation du traitement, ou encore opposition. Ces droits existent pour protéger la vie privée, prévenir les abus et assurer une transparence totale sur la manière dont les données sont utilisées.
Dans cet article, nous passons en revue ces droits fondamentaux (les droits des personnes RGPD), leur finalité, et comment les mettre en œuvre en vertu du RGPD, dans des situations concrètes.
Le RGPD reconnaît aux individus huit droits fondamentaux afin de leur permettre de garder la maîtrise de leurs données personnelles. Chaque organisme qui traite ces données doit non seulement les respecter, mais aussi en faciliter l’exercice, de façon simple et transparente.
Voici les principaux droits des personnes RGPD prévus par le règlement :
Ces droits des personnes doivent être accessibles, compréhensibles et simples à exercer.
Conformément au RGPD, toute personne concernée doit pouvoir exercer ses droits facilement, gratuitement et sans obstacle. Il ne suffit pas d’énoncer ces droits dans une politique de confidentialité : leur mise en œuvre concrète est une obligation légale pour le responsable du traitement.
Les demandes peuvent être transmises :
Quel que soit le canal, l’organisme doit s’assurer de l’identité du demandeur, tout en veillant à ne pas collecter plus d’informations que nécessaire.
Le délai de réponse est de 1 mois maximum à compter de la réception de la demande. En cas de demande complexe, ce délai peut être prolongé de deux mois supplémentaires, mais la personne concernée doit en être informée dans le premier mois, avec des justifications claires, dans un langage compréhensible.
L’organisme peut refuser d’honorer une demande uniquement si celle-ci est manifestement excessive, infondée ou répétitive. Ce refus doit être motivé, et la personne concernée doit être informée de la possibilité de recours auprès de la CNIL ou d’une autre autorité de protection compétente.
Chez Dipeeo, nous accompagnons nos clients dans la mise en place concrète de procédures de gestion des droits des personnes RGPD. Voici les bonnes pratiques essentielles que toute entreprise devrait adopter :
Via une adresse email RGPD dédiée ou un formulaire clair sur le site. Cela permet :
Envoyer systématiquement une confirmation, pour assurer la transparence et tracer la réception.
Le RGPD impose un délai d’un mois. Il faut :
SAV, commercial, marketing… Toutes ces équipes doivent :
Mettre en place un gestionnaire des cookies permettant à chacun d’ajuster ses préférences dès sa consultation du site, en lien avec le consentement et la portabilité des données.
L’une des erreurs les plus fréquentes est de demander systématiquement une pièce d’identité pour toute demande RGPD. Cette pratique est contraire à l’esprit du règlement.
Le contrôle d’identité ne doit être exercé qu’en cas de doute raisonnable sur l’identité du demandeur (article 12.6 du RGPD). En faire une exigence par défaut enfreint le principe de minimisation des données (article 5.1.c).
Il est donc essentiel de limiter cette vérification aux cas réellement justifiés.
Le RGPD impose aux organismes non seulement de respecter les droits des personnes, mais aussi de pouvoir démontrer qu’ils l’ont fait. C’est ce qu’on appelle le principe d’accountability (ou responsabilité), inscrit à l’article 5.2 du règlement.
Concrètement, cela signifie que chaque entreprise doit être capable de justifier la manière dont elle traite les demandes : qu’une demande a bien été reçue, qu’elle a été analysée, traitée dans les délais, et qu’une réponse a été apportée.
Chez Dipeeo, nous recommandons systématiquement de tenir un registre interne des demandes de droits, comportant au minimum :
Ce registre permet de :
C’est une question que nos clients nous posent très souvent :
“Si une personne exerce son droit à l’effacement, est-ce qu’on peut quand même conserver son nom dans un registre ?”
La réponse est oui, mais sous conditions.
Il est parfaitement légitime de conserver une trace minimale (par exemple le nom, l’adresse email et la date de la demande) à des fins de preuve, afin de démontrer que la demande a bien été traitée. Cette conservation est justifiée par la finalité légale de documentation liée à l’accountability.
En revanche :
En résumé, le droit à l’effacement ne signifie pas l’effacement de toute trace de l’exercice de ce droit. Il faut trouver un juste équilibre entre suppression opérationnelle et conservation de la preuve, dans un cadre sécurisé et proportionné.
Le RGPD ne se limite pas à des principes théoriques : il s’accompagne de pouvoirs de contrôle et de sanction concrets, confiés aux autorités de protection des données, comme la CNIL en France. Lorsqu’un organisme ne respecte pas les droits des personnes ou entrave leur exercice, il s’expose à des conséquences parfois lourdes.
Le non-respect des droits des personnes RGPD fait partie des violations les plus sérieusement sanctionnées par le RGPD.
Les amendes administratives peuvent atteindre :
Les critères pris en compte par la CNIL pour fixer une sanction incluent :
Plusieurs organismes ont été sanctionnés pour :
Respecter les droits des personnes RGPD, ce n’est pas seulement éviter des amendes : c’est protéger sa réputation, renforcer la confiance, et assurer la conformité RGPD durable de son activité.
Les droits des personnes RGPD ne sont pas une simple formalité administrative : ils en sont la colonne vertébrale. À travers le droit d’accès, de rectification, d’effacement des données, de portabilité des données, de limitation du traitement ou encore d’opposition, chaque individu doit pouvoir exercer un contrôle effectif sur l’usage de ses données personnelles.
Pour les entreprises, cela implique bien plus qu’une déclaration d’intention. Il s’agit de mettre en œuvre :
Chez Dipeeo, nous accompagnons nos clients pour transformer ces obligations en leviers de transparence, de confiance et de conformité durable. Respecter les droits des personnes RGPD, c’est aussi anticiper les recours, éviter les sanctions, et construire une relation responsable avec ses clients et partenaires.
Pour aller plus loin, consultez notre modèle de politique de confidentialité RGPD prêt à l’emploi et personnalisable : clair, complet et conforme. Vous y trouverez tous les éléments nécessaires pour informer vos utilisateurs et leur permettre d’exercer leurs droits simplement.