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La pseudonymisation et l’anonymisation des données sont parmi les mesures les plus courantes. Ces dernières permettent par exemple aux hôpitaux de partager des données avec des prestataires ou rendre accessible les données pour la recherche médicale tout en protégeant la sécurité des patients. Voyons ici la différence.

Le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) recommande, en fonction de la sensibilité des données de santé, de mettre en œuvre des mesures de sécurité. 

La pseudonymisation et l’anonymisation des données sont parmi les mesures les plus courantes.

Ces dernières permettent par exemple aux hôpitaux de partager des données avec des prestataires ou rendre accessible les données pour la recherche médicale tout en protégeant la sécurité des patients.

Mais concrètement, qu’entend-on par pseudonymisation et anonymisation des données ? C’est ce que nous allons décrypter dans cet article sur ces mesures au service de la sécurité des données.

Qu’est-ce que l’anonymisation des données (ou chiffrement) ?

anonymisation

Prenons l’exemple des résultats de tests sanguins. La suppression des informations d’identification directe, telles que les noms, numéros de sécurité sociale et adresses, ne suffit pas à garantir une anonymisation complète. Des éléments tels que l’âge, le sexe, la date de naissance ou des informations géographiques peuvent encore permettre une ré-identification à l’aide de données externes.

Pour être efficace, l’anonymisation doit être irréversible, empêchant toute possibilité de restaurer les informations d’identification.

Cette démarche implique l’utilisation de diverses techniques : compteurs, générateurs de nombres aléatoires, fonctions de hachage,etc. 

Une fois la donnée travaillée, il est impossible de la retrouver à son état d’origine.

C’est l’une des conséquences les plus importantes et différence importante avec la pseudonymisation. Si ce processus désensibilise les données confidentielles en les transformant, celles-ci restent tout de même exploitables.

La base de données qui en résultent peut notamment servir dans le cadre de recherche médicale, notamment pour identifier des corrélations. Les données des personnes ne sont ainsi plus soumises au rgpd, ni à la durée de conservation. On a perdu le caractère personnel des données. En cas de violation de données, l’impact est moindre tout comme la sanction potentielle.

Utilisation et enjeux de l’anonymisation des données dans la recherche médicale en santé

Pseudonymisation

📋 Dans le contexte de la recherche médicale, l’anonymisation des données est une étape essentielle pour préserver l’intégrité des informations tout en rendant impossible l’identification des individus concernés. Cependant, ce processus complexe nécessite une évaluation minutieuse par un juriste afin d’assurer une conformité stricte avec les exigences du RGPD.

En définitive, l’anonymisation des données de santé est devenue un enjeu majeur, exigeant une approche rigoureuse et des précautions adéquates pour garantir la protection des informations sensibles tout en respectant les normes de confidentialité.

On appelle aussi cette pratique, le hachage ou le chiffrement. Un société privée peut y avoir recours notamment pour permettre la « réutilisation » de ses données patients pour la recherche médicale, notamment s’il y a eu des lacunes dans les consentements patients.

Définition : qu’est-ce que la pseudonymisation des données personnelles ?

🔥 La pseudonymisation des données constitue un processus de traitement des données personnelles visant à prévenir toute identification directe. Contrairement à l’anonymisation, la pseudonymisation ne supprime pas intégralement la possibilité d’identification, mais rend cette tâche considérablement plus complexe.

Ce processus repose sur l’utilisation d’un tableau de correspondance sécurisé, enregistrant la relation entre les identifiants directs et les pseudonymes. il va y avoir une création de pseudonymes. Cela fait partie des bonnes pratiques de sécurisation des données personnelles.

Par exemple, la pseudonymisation se produit lorsque l’on doit partager des données personnelles en dehors d’un hôpital. C’est notamment le cas pour les outils d’aide à la décision prises pour les médecins (diagnostic, traitements…). La donnée sort pour être traitée puis revient au sein de l’hôpital.

C’est un enjeu clé pour la collaboration tout en conservant la protection et la sécurité des données personnelles. L’utilité des données est ainsi conservée puisqu’on retrouve la forme initiale. Les enjeux sont forts. Il s’agit d’assurer la protection des informations personnelles tout en évitant le hachage ou chiffrement qui ne permet pas le retour en arrière pour retrouver les données initiales.

La pseudonymisation contribue à réduire les risques associés au traitement des données en restreignant l’accès aux identifiants directs et en garantissant la confidentialité des informations sensibles. Ainsi, la pseudonymisation est très importante pour protéger la vie privée et sécuriser les données de santé et l’identité des personnes.

pseudonymisation

Selon la CNIL, “ Les solutions d’anonymisation des données sont aujourd’hui essentielles pour de nombreux acteurs qui souhaitent valoriser les informations qu’ils détiennent. ”.

Toutefois, il est important de ne pas confondre anonymisation et pseudonymisation . La pseudonymisation n’est pas une méthode d’anonymisation. Le processus de pseudonymisation est réversible contrairement à l’anonymisation qui ne l’est pas.

Découvrez les enjeux spécifiques et actions importantes à mener dans le guide pratique du RGPD dédié au secteur de la santé

La société cegedim santé a notamment été condamnée en septembre 2024 pour avoir « seulement » pseudonymisé des données et non anonymisé dans le cadre de données patients recueillies au sein de son logiciel. Le risque de pouvoir ré-identifié les patients étant trop important, la société a été condamnée à 800 000 € d’amendes. Cette décision fait jurisprudence sur le sujet à date.