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Lorsqu’on parle de santé, le terme dispositif médical revient souvent, mais sa définition reste parfois floue pour le grand public comme pour les professionnels. Pourtant, comprendre ce que recouvre ce concept est essentiel, car il touche directement aux produits utilisés au quotidien dans les établissements de santé, chez les professionnels libéraux, mais aussi par les patients eux-mêmes.

Dans cet article, nous allons revenir sur la définition officielle (dispositif médical définition), son cadre réglementaire, ses catégories et les enjeux qui l’entourent, notamment en matière de données personnelles.

Dispositif médical définition : Échographe utilisé par un professionnel de santé

1. Dispositif médical définition

Selon le Règlement (UE) 2017/745 du Parlement européen et du Conseil, entré en vigueur en mai 2021, la définition officielle établit qu’un dispositif médical se définit comme :

« tout instrument, appareil, équipement, logiciel, implant, réactif, matériau ou autre article, destiné par le fabricant à être utilisé, seul ou en association, chez l’homme à des fins médicales précises ».

Ces finalités incluent notamment :

  • le diagnostic, la prévention, le suivi, le traitement ou l’atténuation d’une maladie, incluant les dispositifs médicaux de diagnostic,
  • le diagnostic, le suivi, le traitement, l’atténuation ou la compensation d’une blessure ou d’un handicap,
  • l’étude, le remplacement ou la modification d’une structure ou d’une fonction anatomique,
  • la maîtrise de la conception.

La particularité du dispositif médical réside dans le fait que son action principale n’est pas obtenue par des moyens pharmacologiques, immunologiques ou métaboliques, contrairement aux médicaments qui agissent directement sur le sang et les tissus.

Exemples concrets de dispositifs médicaux de diagnostic et d’usage

Lunettes et dispositif médical définition

Le terme recouvre une grande variété de produits, allant du plus simple au plus complexe :

  • Produits de santé courants : pansements, compresses, lunettes correctrices et lunettes de vue, produits de désinfection.
  • Équipements techniques : fauteuils roulants, béquilles, respirateurs artificiels, stimulateurs cardiaques.
  • Logiciels médicaux : applications ou programmes permettant le suivi de paramètres physiologiques ou l’aide au diagnostic.

Cette diversité de types de produits illustre l’importance de la réglementation pour encadrer un secteur aussi vaste.

2. Les différentes classes de dispositifs médicaux

Pour garantir la sécurité des patients et des utilisateurs, la classification des dispositifs médicaux s’organise en quatre catégories de risque (classe I, IIa, IIb et III), selon leur niveau d’invasivité et leur finalité médicale.

  • Classe I : classe de risque faible (bandages, lunettes de lecture).
  • Classe IIa : dispositifs à risque modéré (exemple les lentilles de contact, échographes).
  • Classe IIb : dispositifs à risque potentiellement élevé (respirateurs, appareils de radiologie).
  • Classe III : dispositifs à haut risque (exemple les implants cardiaques, prothèses de hanche).

Plus le risque est élevé, plus les exigences en termes de tests, certification et contrôle sont strictes.

3. Un cadre réglementaire strict en Europe : marquage et certification

Dispositif médical définition et marquage CE européen

Depuis le 26 mai 2021, le Règlement européen (UE) 2017/745 (MDR – Medical Device Regulation) s’applique à tous les États membres. Il remplace les anciennes directives et impose :

  • des règles renforcées de certification,
  • une surveillance des dispositifs post-commercialisation plus rigoureuse,
  • une traçabilité accrue via l’implantation du système EUDAMED et le marquage réglementaire,
  • une obligation de transparence renforcée pour les fabricants, incluant la constitution d’un dossier de marquage complet.

Ce cadre vise à renforcer la sécurité des patients et la conformité des produits médicaux mis sur le marché européen.

Surveillance des dispositifs post-commercialisation

La réglementation européenne impose également un suivi rigoureux des dispositifs médicaux une fois mis sur le marché. Cette surveillance continue permet d’identifier rapidement tout problème de sécurité ou de performance et d’assurer la protection des patients tout au long du cycle de vie du produit.

4. Données personnelles et dispositifs médicaux

Dossier de marquage et dispositif médical définition

Un aspect souvent moins connu concerne le traitement des données personnelles. Certains dispositifs médicaux, notamment les logiciels de santé connectés, collectent et analysent des données de santé.

Or, les données de santé font partie des catégories particulières de données protégées par le RGPD. Cela signifie que leur traitement doit respecter des conditions strictes :

  • être fondé sur une base légale solide (comme le consentement explicite ou l’intérêt public en santé),
  • mettre en place des mesures de sécurité renforcées (chiffrement, anonymisation lorsque possible) tout en préservant le bénéfice thérapeutique,
  • garantir aux patients leurs droits (accès, rectification, opposition, portabilité).

Ainsi, le croisement entre réglementation médicale et protection des données est devenu un enjeu majeur pour les fabricants, les professionnels de santé comme pour les établissements de santé.

Pourquoi bien comprendre la définition d’un dispositif médical ?

La compréhension précise de la notion de dispositif médical permet de :

  • différencier dispositifs médicaux et médicaments,
  • identifier les obligations réglementaires pour les fabricants et distributeurs,
  • sensibiliser les patients et professionnels aux enjeux de sécurité,
  • mieux saisir les implications en matière de données personnelles.

Conclusion

La définition du dispositif médical dépasse largement une simple notion technique : elle constitue le socle d’un encadrement réglementaire complexe, qui vise à protéger les patients, assurer la qualité des soins et encadrer l’innovation en santé.

Avec la montée en puissance des objets connectés et des logiciels de santé, cette définition prend une importance nouvelle, à la croisée de la médecine, du droit et de la protection des données.

Pour aller plus loin

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Données sensibles, hébergeurs, DPO, consentement… Ce guide pratique aide les acteurs de la santé à anticiper les exigences RGPD.
Anaïs Guilloton
Anaïs Guilloton

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