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Pour traiter votre demande, nous devons traiter vos données personnelles. Plus d’informations sur le traitement de vos données personnelles ici.
Les violations de données sont devenues l’un des risques majeurs auxquels les entreprises, administrations et associations doivent faire face. Rien qu’en France, la CNIL a enregistré plus de 5 600 violations en 2024, soit une hausse de 20 % par rapport à l’année précédente. À l’échelle mondiale, le coût moyen d’une violation de données s’élève encore à 4,44 millions de dollars en 2025, avec des pics à plus de 10 millions aux États-Unis.
Une fuite d’informations sensibles peut avoir des conséquences graves : perte de confiance des clients, atteinte à la réputation, sanctions réglementaires, voire impacts financiers directs.
Dans cet article, nous allons expliquer ce qu’est une violation de données, comment y réagir efficacement et quelles mesures mettre en place pour en limiter les effets. Comprendre ces enjeux est désormais essentiel pour toute organisation.
Selon le Règlement général sur la protection des données (RGPD), une violation de données personnelles désigne un incident de sécurité entraînant, de manière accidentelle ou illicite, la destruction, la perte, l’altération, la divulgation non autorisée de données personnelles transmises, conservées ou traitées, ou l’accès non autorisé à de telles données.
En pratique, cela peut concerner les particuliers comme les entreprises :
Les violations de données peuvent avoir plusieurs origines, chaque type de violation ayant ses spécificités :
Une violation de données n’est jamais un incident anodin. Ses répercussions peuvent toucher à la fois les personnes concernées et l’organisation responsable, avec des impacts juridiques, financiers et réputationnels parfois considérables.
Fuite de données bancaires, usurpation d’identité, atteinte à la vie privée ou à la réputation, particulièrement grave quand cela concerne un nombre approximatif de personnes important.
Les conséquences sont multiples :
Lorsqu’une violation de données personnelles survient, une question revient systématiquement : qui doit assumer la responsabilité ?
Le responsable de traitement reste, en toutes circonstances, l’acteur principal devant la loi. Même si la faille provient d’un prestataire, c’est l’organisation qui décide de l’usage des données qui demeure légalement responsable.
Le sous-traitant, de son côté, n’est pas exonéré : il doit appliquer des mesures de sécurité, respecter ses obligations contractuelles et signaler rapidement tout incident.
En pratique, un responsable de traitement ne peut pas déléguer sa responsabilité. Il doit sélectionner des prestataires fiables, vérifier régulièrement leur conformité RGPD et encadrer la relation contractuellement.
C’est cette vigilance qui réduit les risques de violations liées à des partenaires externes.
Le RGPD impose une procédure claire en cas de violation de données :
Ces obligations visent à renforcer la transparence et à inciter les organisations à renforcer leurs pratiques de sécurité.
Lorsqu’une violation survient, le temps est un facteur clé. Voici les principales étapes à suivre dans cette procédure d’urgence :
Commencez par comprendre ce qui s’est passé :
Prendre sans délai des mesures techniques pour limiter l’incident : couper un accès compromis, changer les mots de passe, isoler un serveur infecté, suspendre un prestataire, etc.
Sans cette étape, l’évaluation et les notifications se basent sur une situation encore active, ce qui aggrave le risque.
Une fois la violation identifiée, il faut mesurer son degré de gravité. Cette étape détermine si l’incident doit être notifié à la CNIL, communiqué aux personnes concernées, ou simplement enregistré en interne.
Pour évaluer le risque, posez-vous trois questions :
En croisant ces critères, on peut classer la violation en trois niveaux :
Ce classement est essentiel, car il justifie la suite donnée : notification, information des personnes ou simple documentation interne.
Si la violation est susceptible de porter atteinte aux droits et libertés des personnes concernées, la notification est obligatoire. Le délai légal est de 72 heures après la découverte de l’incident.
Lorsque la violation présente un risque élevé pour les droits et libertés des personnes (ex. : données de santé, informations financières, identifiants sensibles), l’organisation doit avertir directement les personnes touchées.
L’information doit être :
Vous pouvez informer les personnes concernées via un email personnalisé (solution la plus rapide et directe) ou encore par un message via un espace client sécurisé ou une notification dans une application si cela garantit que le message sera bien reçu.
Attention : une simple publication sur un site web ou dans un communiqué de presse ne suffit pas, sauf cas exceptionnel où un contact direct est impossible (ex. nombre de personnes très élevé ou coordonnées manquantes).
Même si aucune notification externe n’est nécessaire, chaque incident doit être inscrit dans un registre interne des violations. Ce registre peut être demandé lors d’un contrôle CNIL ou en cas de réclamation. Il prouve que l’organisation a identifié et géré l’incident.
Tenez un dossier complet retraçant chaque étape : évaluation des risques, décisions prises, délais respectés, notifications, actions correctives.
En cas de contrôle, cette traçabilité montre votre capacité à gérer une crise de manière responsable et structurée.
Même si le risque zéro n’existe pas, plusieurs mesures peuvent réduire significativement la probabilité et l’impact d’une violation de données :
Les violations de données ne sont pas seulement un problème technique : elles touchent directement à la confiance de vos clients, partenaires et collaborateurs.
Adopter une gouvernance proactive et des mesures de cybersécurité adaptées est devenu incontournable. Ces actions ne sont pas qu’une obligation légale : elles protègent les personnes, préservent la réputation et assurent la continuité des activités.
Chez Dipeeo, en tant que DPO externe, nous accompagnons nos clients pour anticiper et gérer les risques de violation de données : mise en conformité RGPD, procédures de réponse aux incidents et sensibilisation des équipes. Notre mission : faire de la conformité RGPD votre meilleur allié business.